La chanteuse Elyanna pleure Ghaza à El-Gouna

La très jeune  et déjà iconique chanteuse  palestinienne Elyanna n’a jamais caché son engagement pour son pays d’origine qu’elle a quitté à l’adolescence et depuis ne manque jamais l’occasion de dire sa douleur devant le sort tragique réservé a son peuple.

Devant ce  drame qui se déroule presque dans l’indifférence des grandes puissances dites garantes de la démocatie et de la paix, la chanteuse avait annulé  sa tournée de novembre aux États-Unis et au Canada.

Ce qui se passe à Ghaza depuis deux mois et la guerre que mène Israël dans le territoire occupé avec son  cortège de milliers de morts, dont une majorité d’enfants, et de destructions massives ne pouvait pas la laisser sans réaction.

Elyanna, à laquelle son soutien naturel et inconditionnel déclaré à ses compatriotes,a pu apporter tant de désagréments sur le plan  professionnel, a participé ce vendredi 15 décembre à la cérémonie d’ouverture  du festival  du Film d’El-Gouna en Egypte en chantant avec une émotion intense  “Ghosn Zeïtun” ( “Branche d’olivier ” en français).

Un texte sous la forme d’un appel à la paix écrit en collaboration avec Feras Marjieh et Abeer Marjieh. Mais qui sonne aussi comme un constat d’impuissance  devant le mal sans limite  que subissent ses compatriotes. Ce n’est que le 5 décembre que la chanson a été posté en ligne sur Youtube par ses centaines de milliers de fans.

Le texte dévoilé pour la premère fois en arabe dit :  “Les mots ne suffisent pas, que puis-je dire d’autre ? Mes larmes sont sèches et mon cœur est brisé. Je suis loin, mais je prie pour toi. Et j’envoie la paix, sur un rameau d’olivier. Je suis loin, mais je prie pour vous. Et j’envoie la paix, sur un rameau d’olivier. Au pays de la paix, la paix est morte. Et le monde dort sur un enfant blessé.”

C’est sur sa page Instagram officielle  que la native de Nazareth  a raconté comment lui est venue l’inspiration “Ces derniers jours, j’ai eu du mal avec mes émotions à les mettre en mots. Il a été difficile d’être témoin de tout ce qui s’est déroulé dans mon esprit.” Je suis inquiet et je prie pour ma famille, mes amis et mon peuple à la maison. »

Dotée d’une voix puissante, habillée de sensualité, celle qui a passé son enfance  à Elian Marjieh, dont le père est palestinien   et la mère chilienne, est installée à Los Angeles depuis l’âge de 15 ans. Elle chante  indiférement en arabe et en  anglais. Mais elle puise sa thématique  et ses références dans le patrimoine musical arabe.

 @Fayçal CHEHAT 

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