Karine Tuil: la romancière à succès dit merci à l’école
Karine Tuil. Son dernier roman, “La décision”* , qui plonge le lecteur dans le quotidien d’une juge antiterroriste, est déjà un beau succès, comme le fut son avant-dernier paru en 2019 , “Les choses humaines” consacré par le Goncourt des lycéens et adapté au cinéma.La native de Paris, qui fêtera ses 50 ans le 3 mai prochain , de parents juifs-tunisiens, accorde, comme eux, une place essentielle aux valeurs intellectuelles et culturelles.
“ C’est vrai, les questions d’identité, de transmission, de filiation sont au cœur de mon processus romanesque. Quoi que je fasse, j’y reviens toujours… Je reste persuadée que chaque artiste – écrivain, cinéaste, etc. – ancre son œuvre dans une même obsession dont il explore chaque facette avec de nouvelles nuances. J’ai été élevée de manière laïque, mes parents ont toujours prôné l’assimilation. Ils ont voulu devenir de parfaits Français, avec un attachement fort à la culture, aux valeurs intellectuelles. Ce n’est que plus tard, à l’adolescence, que j’ai voulu comprendre ce que cela signifiait que d’être juive, revisiter le patrimoine culturel et historique du judaïsme. Je dois énormément à l’école, une voie pour accéder à une autre vie“. ( Extrait d’un portrait paru dans les colonnes du quotidien Le Figaro du 8 janvier 2022)
- La décision, Karine Tuil, Gallimard, 2021
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