Juliette Armanet : « Le cinéma, cet endroit précieux de partage »

Juliette Armanet, chanteuse à succès avant tout, avait été sollicitée par la jeune réalisatrice Amélie Bonnin pour être la tête d’affiche de son film « Partir un  jour« . Un attelage couronné d’un premier succès plus que d’estime puisque si le  long métrage n’est pas en compétition, il a fait ce mardi l’ouverture  du 78e festival  de Cannes.

Un immense privilège, car c’est la première fois dans son histore que le plus grand rendez-vous mondial du cinéma offre une telle possibilité à un premier film. Il faut rappeler que le film honoré à Cannes est l’adaptation en format long métrage  de « Partir un jour » récompensé  en 2023 du César du meilleur court métrage.

Sortie en salles le 14 mai 2025

Avant même d’ouvrir la grande séance cannoise, le film, déjà en salles, a clairement semblé séduire les spectateurs à l’image de ce commentaire enthousiaste émis par l’un d’entre eux: « Magnifique film, délicat et jamais simple sur les relations familiales et les amours adolescentes. Le côté comédie musicale est formidable avec de gros tubes revisités avec une interprétation tout en émotion, en humour ou second degré. C’est tendre et très doux. Bravo ! »

À noter que l’artiste native de  Lille avait déjà été sollicitée par le festival en 2018… pour chanter lors la cérémonie d’ouverture. Dans un entretien pointu accordé au magazine cinéphile TROISCOULEURS,  Juliette Armanet évoque son parcours musical, ses premiers liens avec le 7e art, ses préférences, l’importance du rôle et de l’influence  du cinéma dans la vie de nos sociétés modernes et tant d’autres sujets. Sa prochaine apparition sur les écrans est attendue dans « Les enfants vont bien » du jeune (25ans) réalisateur Nathan Ambrosioni.

Notre rubrique  » C’est leur dernier mot ».

« La puissance collective d’une projection »

« Le tapis rouge, c’est rigolo. Mais le vrai enjeu,,ce qui me bouleverse, c’st que, alors qu’on vit une époque avec une actualité politique d’une violence et d’une tristesse absolues, on continue d’avoir un  rendez-vous qui célèbre la culture, l’émotion, l’artisanat du cinéma, le fait que des histoires peuvent changer nos vies…Ça devient un endroit très précieux de partage. Et puis, il y a la puissance collective d’une projection. C’est presque un cinéma antique. Je me souviens d’ y avoir vu Le Amandiers (de Valeria Bruni Tedeschi, 2022) à côté de Nadia Tereszkiewicz: elle avait  tourné dedans pendant des mois  et voyait le film pour la première fois.Il y a eu un frisson dans la salle…C’était comme du théâtre grec. La salle de cinéma c’est quand même un lieu de communion inébranlable. »

« La génération #BalanceTonPorc » nous a réveillés »

« Je viens d’une génération où le mot « féminisme » sonnait complètement autrement. Je me souviens, quand Angèle à sorti son morceau »Balance ton quoi » (sorti en 2019, le titre fait référence au mouve- ment #BalanceTonPorc, ndlr), ça a réveillé un truc en moi qui n’arrivait pas à se dire. Je suis hyper reconnaissante envers cette génération qui nous a réveillés.On commence seulement à prendre conscience  de plein de choses et à bouger. Je ne le fais pas de la même manière qu’Angèle, mais j’espère y contribuer en faisant des films comme ça avec Amélie (Bonnin) , par exemple. »

(Propos extraits de l’entretien accordé au magazine cinéphile « TROISCOULEURS » daté de mai 2025)

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