kinda Alloush (Syrie): «Je mets une part de mon âme dans chaque rôle. »
L’actrice syienne Kinda Alloush a été l’une des invitées de marque de la 9e édition du Festival internatonal des femmes d’Assouan (FIFA) tout comme l’Egyptienne Leblebe ou la réalisatrice néerlandaise Eslbeth Frannje.
Pour rappel, ce rendez-vous du 7e art consacré à la création féminine qui fait honneur à la Haute Egypte s’était fixé à sa naissance le projet suivant : « Mettre l’accent sur la promotion de films réalisés par des réalisatrices ou occupant des postes importants dans la création, ce qui constitue incontestablement sa particularité. Il vise également à transformer la perception de l’art et du cinéma, qui ne sont plus seulement un outil de divertissement, mais un moyen de promouvoir la transformation sociale. Les visiteurs et les participants auront l’occasion de découvrir des longs métrages, des documentaires, des films d’animation et des films expérimentaux, tous centrés sur les femmes et leurs idées
C’est en 2005 avec « The Strangers » , un film jordanien, que la native de a fait sa première appariton sur grand écran. Et depuis, Kinda a eu le temps de s’installer dans le paysage du 7e art. National d’abord, grâce à quelques séries très appréciées En Egypte en particulier et au Moyen Orient en général:« Ahl Cairo », « Niran Sadeeka », « Al Ahd : El Kalam El Mobah », « Sittat Bayt Al Maadi », « Iilaa Ana », « Afrah El-Qobba », « Dalaa Banat », « Elsabaa Wasaya » et « A’d Tanazoly » et quelques autres.
Enfin, grâce à d’autres gros projets, elle s’est dessinée un costume international. Avec notamment « The Swimmers » signé de la réalisatrice égyptienne Sally El-Hosaini, « Shaghaf » de Hatem Ali, « Welad El Am » de Sherif Arafa voire« Nuzuh » de Suhaib Gasmelbari, consacré du Prix du Public à la Mostra de Venise « , « Hepta », « Al-Fagoumi » et « Al-Asliyeen« .
A Assouan, la Syrienne s’est exprimée longuement à l’occasion d’un séminaire organisé en marge du festival pour partager tout à la fois son parcours professionnel, sa vision du processus créatif et ses attentes en tant qu’actrice. Extrait.
Rubrique : leur dernier mot.
« Le cinéma égyptien n’a pas besoin d’imiter qui que ce soit pour s’internationaliser. Il doit simplement se concentrer sur son identité locale. Plus un film est authentique, plus il se rapproche du public international. Regardez Bollywood. Ils sont devenus internationaux en étant eux-mêmes, et non en copiant les autres. Certains acteurs portent des masques lorsqu’ils jouent. Moi non. Je mets une part de mon âme dans chaque rôle. Je tombe amoureuse des personnages que j’interprète. Je laisse un peu de moi-même derrière moi à chaque représentation
« Je ne recherche pas la célébrité. Jouer n’est pas un métier pour moi, c’est une passion, une forme d’expression personnelle. J’aime y aller doucement et avec précaution et choisir des rôles qui me parlent vraiment »,« Chaque film était comme un atelier d’interprétation. J’ai travaillé avec des cultures différentes et de nouvelles idées. Leur point commun était qu’ils étaient réalisés par des femmes, chacune avec une voix unique »
« J’adorais la mise en scène et j’ai étudié le théâtre. Je voulais d’ailleurs devenir réalisatrice et j’ai travaillé comme assistante sur plusieurs projets. J’ai même réalisé trois courts métrages. Le métier d’actrice est entré dans ma vie par hasard, en Syrie, et j’ai continué à évoluer année après année. »
(Propos recueillis par le quotiden cairote Al-Ahram paru le 8 mai 2025)
Commentaires