Heba El-Sagheer: “Ce dont je rêve, ce que je regrette”

La trentaine apaisée, Heba Mostafa El-Sagheer, journaliste, auteure, enseignante universitaire et  chercheuse, est une promesse égyptienne qui monte. Elle vient  de faire paraître un ouvrage aussi documenté que précieux  pour le patrimoine de son pays intitulé  “Goût moderne dans le mobilier et la décoration des films égyptiens 1950-1979“, chez l’éditeur cairote  Dar Al-Eïn. La native de la capitale  fait preuve d’une voracité icroyable en matière de  savoir. Curieuse de tout, elle porte un regard aiguisé sur la société égyptienne en particulier et sur l’évolution du monde en général.

Parmi ses publications récentes concernant les femmes notamment. Nous noterons, “Pourquoi les femmes enlèvent-elles leur voile ?”, “Mouvement de libération des femmes : Histoire et conséquences“, “Les complexités de la conscience humaine dans le roman “Je ne dors pas””. Elle a également publié deux ouvrages littéraires : un recueil  intitulé « 14 Portraits » (2021) et « Le ver à soie » (2016).

De son entretien original et  iconoclaste paru dans les colonnes du journal égyptien francophone Al-Ahram-Hebdo, nous avons souligné deux passages intéressants pour nos lectrices et lecteurs. L’un sous forme d’un simple  rêve et l’autre habillé d’un petit regret.

RÊVE :  ” Aujourd’hui, la beauté et le plaisir esthétique se perdent dans un monde de sensations sèches, d’irrespect, d’intolérance, de puissance, de soumission, d’hégémonie, de stress, d’intérêts, de manque de gentillesse et d’élégance… Nous avons besoin d’une pause pour retrouver notre équilibre, pour reprendre notre souffle. Je rêve au jour de porter aisément une robe sans que les gens me gênent dans la rue, d’avoir le temps d’écouter Oum Kalsoum sans hâte… Et pour le faire, c’est à nous-mêmes les femmes de créer nos moments de détente». 

REGRET:  « Je regrette que ma génération n’ait pas eu la chance de vivre dans ce temps du noir et blanc. Un temps plein de dynamisme, d’idéologie, d’idées, d’évolutions, de révolutions culturelles et de changements majeurs qui s’expriment dans les arts, comme dans la vie politique, économique et sociale. Prenons en exemple le mouvement des hippies, du baby-boom de l’après-guerre »

(Extraits d’un portrait-entretien  paru dans les colonnes d’Al-Ahram-Hebdo du 20 juillet 2022)

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