Gymnastique: l’insatiable Miss Kaylia Nemour

On n’arrête plus la sémillante  gymnaste Kaylia Nemour ! L’année 2024 balbutiante pourrait être la sienne. Celle de toutes les consécrations. À trois mois des Jeux olympiques de Paris, l’Algérienne de 17 ans est en train d’affoler le monde feutré de l’une des disciplines les plus  symboliques et attendues de l’événement sportif quadriennal.

Kaylia Nemour ( photo page officielle Facebook de la gymnaste)

Depuis  janvier dernier,  Nemour s’est imposée dans les quatre étapes de la Coupe du monde donnant droit à un billet pour Paris. La dernière compétition  disputée du 18 au 21 avril  à Doha (Qatar), qui a réuni 250 gymnastes venues de 69 pays, à  a vu la native de Saint-Benoît-la-Forêt remporter  deux médailles  d’or dans sa spécialité préférée, les barres assymétriques et  dans l’épreuve au sol et une d’argent sur la poutre. Elle n’a laissé que des miettes à ses concurrentes.

Avec de superbes notes à l’appui. Aux barres assymétriques, d’abord, où  Kaylia a obtenu un extraordinaire total de 15.366 points  ( 7 de difficulté, 8,366 d’exécution) qui a mis  2, 3 points dans la mire à la  Philippine Ruivivar Levi (2e/13.633) et à  la Biélorusse Alena Tsitavets, avec 13.600 points. Puis, dans le deuxième concours,  au sol,  elle a  signé un 13.700 points et devancé  la Britannique Ruby Evans (13.300) et l’Espagnole Laura Casabuena(13.233).

 

https://fb.watch/rAOBSWz6n_/

Une performance impressionnante réalisée grâce à la maîtrise d’un mouvement redoutable, le Nemour, qui porte son nom tout simplement parce qu’il est le fruit de son invention créative.Il a été paratiqué pour la première fois dans une compétition officielle, les Championnats d’Afrique, le 23 mai 2022  à Pretoria.

Ce qui a rendu très fiers ses parents. Conscients que cet exercice de style propre à leur fille va rester mémorable dans l’histoire de la discipline autant sinon plus que les médailles d’or qu’elle va collectionner d’ici à la fin de sa carrière : ” « Je suis hyper heureux et fier d’avoir notre nom de famille sur un mouvement mondial, qui va rester tout le temps. Et je suppose que, par la suite, des gymnastes le réaliseront et on entendra : ’’Tiens, c’est le Nemour” », a confié  son papa  Jamel Nemour dans les colonnes du quotidien Ouest-France, le plus gros tirage de la presse quotidienne hexagonale. « Quand on l’a appris, on était heureux, mais on n’avait pas encore capté tout l’impact que cela avait » a commenté à son tour sa maman Stéphanie Nemour.

Si le sport algérien  avait déjà  inscrit dans la légende la fameuse “Madjer“, la talonnade extraordinaire qui avait permis à l’attaquant natif d’Alger  d’inscrire le but de la victoire du FC  Porto face au Bayern de Munich lors de la finale de la Ligue des champions d’europe en 1987, il récupère désormais  “La Nemour”  signé Kaylia.

Durant toute cette  campagne  de Coupe du monde qui a marqué le début du printemps, la championne, méditerranéenne, arabe et d’Afrique n’a eu de cesse de chercher la perfection en imaginant et travaillant de nouvelles difficultés qui lui valent une popularité toujours plus grande. A Doha, elle a amélioré sa notation et son record tant sur la poutre (14, 6)  qu’au sol(13,5).

Cependant,contrairement aux autres prétendantes, en arrivant à Doha, l’Algérienne était déjà qualifiée pour Paris  grâce aux performances obtenues lors de l’étape allemande (Cottbus ) puis azerbaïdjanaise ( Bakou). Ces succès successifs font qu’elle décroche largement la Coupe du monde 2023-2024.

La prochaine compétition prévue du 30 avril au 7 mai  à Marrakech (Maroc) verra la nouvelle star de la discipline  défendre son titre de championne d’Afrique remporté brillamment en 2022  en Afrique du Sud.

Il faut garder à l’esprit qu’aujourd’hui, Kaylia Nemour se présente comme l’une ( sinon la) des grandes favorites pour une voire plusieurs médailles olympiques (barres assymétriques et sol) et peut-être même au concours général.Ce qui serait extraordinaire pour le sport algérien qui n’ a jamais été représenté  un tel niveau en gymastique.

Il faut rappeler aussi que depuis 1952, année d’inscription du concours général aux Jeux Olympiques d’été, cinq pays seulement ont réussi à inscrire le nom de leur championnes sur les tablettes. En l’occurence  : Russie ( 6), Etats-Unis ( 6), Roumanie (2), Tchecoslovaquie (2), Ukraine (1).

Question à mille euros :  Kaylia Nemour rejoindra-t-elle dans la légende l’Américaine Simone Biles (2016) , la RoumaineNadia Comăneci(1980) ou la Russe Larissa Latynina(1956 et 1960), pour ne citer que celles-là ? Réponse le 1er août pochain à 20h 25′ à l’Arena Bercy de Paris.

@Fayçal CHEHAT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

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