» Gisèle Halimi était une visionnaire »
Par Annick Cojeon
Grand reporter au quotidien Le Monde et autrice
« Oui, elle était visionnaire parce qu’elle remettait tout en cause, rien n’était acquis. Petite, déjà, elle s’opposait au « c’est comme ça ». Si c’était injuste, il fallait changer, on pouvait tout changer. Elle avait choisi son camp : elle était du côté des opprimés : les femmes, les pauvres, les colonisés. Elle a décidé de faire de Djamila Boupacha, militante du FLN, un cas emblématique qui synthétisait toutes ses causes à l’instinct, avec ses tripes. Avec Djamila, elle a décidé de faire du procès une tribune exemplaire où elle s’adressait à la France entière. C’est là qu’elle a forgé cette conviction qu’il faut frapper fort et secouer la société, « il faut la révolution des mœurs », ça passait par le droit et son pouvoir de conviction. (paru dans le magazine Marie Claire)
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