Francesca Giannone, Prix Bancarella 2023 pour “ La Portalettere”

Francesca Giannone a remporté le Prix Bancarella 2023,  le 71e du nom pour son roman initulé       ” La Portalettere”  paru au coeur du printemps dernier aux éditions  du Nord. Elle succède à Stefania Auci chez le même éditeur consacrée en 2022 pour “L’inverno dei leoni“.

Le succès de Francesca fut très  large puisqu’elle obtint  172 voix  des voix exprimés par les libraires indépendants largement devant  Massimo Cotto, 86, Davide Cossu ,79, Bea Buozzi, 72, Sandro Neri,  72 et Federica de Paolis 53.

La  cérémonie de remise des prix  s’est déroulée  en juillet sur la place de Pontremoli, en Lunigiana. Le prix, organisé par la Fondation Città del Libro présidée par Ignazio Landi et par les Unions des libraires de Pontremoli et de la Bancarelle, est parmi les plus importants et les plus populaires d’Italie.

 

 

L’auteure  est venue à l’écriture après avoir décroché  son diplôme en sciences de la communication et après avoir suivi  une formation en cinéma au centre expérimental de cinématographie de Rome, le cours d’écriture de l’Atelier de Conte « Fictions » et avoir effectué un stage d’écriture de deux ans à  la Bottega di Narrazione Finzioni. Dans la foulée, elle  publie des  nouvelles dans des revues  et magazines littéraire  en print et en numérique.

L’histoire narrée par la native de Bologne sent bon l’Italie profonde des années 30 à 50 et particulièrement la région des Pouilles. ” La Portalettere”  est un roman qui s’inspire de l’histoire (vraie) familiale de l’écrivain, en particulier de l’histoire de son arrière-grand-mère, la première factrice du Salento. Le choix professionnel  de cette femme fit scandale à l’époque dans le village et ses alentours et a été  moyennement accepté  par son propre mari..

En avance  sur son époque comme  la décrit admirablement la romancière dans un entretien paru dans les colonnes du  magazine digital italien féminin, iodonna.it : ” Anna est une femme qui veut être elle-même et se considère comme l’égale de son mari Carlo. Il ne marche pas devant ou derrière lui, mais à côté. C’est une femme pour qui la dimension du foyer ou d’être mère ne suffit pas, elle veut se déterminer avec quelque chose en dehors de son foyer domestique, à travers son travail. Et c’est une pensée révolutionnaire dans les années 1930 dans le Salento, signe d’un grand courage pour défier ce que les autres pensent. Anna a aussi un mari qui la soutient, effrayé quand elle répond à l’offre d’emploi de facteur et quand elle exprime son intérêt politique, mais l’aime justement parce qu’elle est indépendante et parce qu’elle est comme ça…”

 

@Kheira Lallouche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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