France: les femmes votent entreprises “progressistes”
En France, la loi Rixain votée en décembre 2021 impose un quota de femmes dans les comités exécutifs des entreprises du SBF 120* . Estimé à 30% d’ici 2027 et 40% trois ans plus tard. Selon les derniers chiffres connus seulement 30% des sociétés du SBF atteignent les 30% requis. On note globalement une progression depuis quelques années mais elle demeure inégale selon les secteurs. Il y a un volontarisme indiscutable mais encore insuffisant.
Là où l’envie de changer la donne existe, les femmes gagnent des places. Comme l’explique dans les colonnes du Figaro du 14 février Sylvain Dhenin, associé chez Heidrick & Struggles :« Mais même dans les secteurs où il est plus compliqué de féminiser les instances dirigeantes, les entreprises qui ont été très volontaristes ont obtenu des résultats remarquables, à l’image de Legrand et Schneider Electric. « Les femmes préfèrent aller vers des entreprises progressistes, qui ont montré leur capacité à leur offrir de belles carrières. Pour ces entreprises, il sera donc à l’avenir encore plus facile de recruter des profils féminins” .
Le quotidien français dessine toutefois un bémol : “Les hommes gardent leur pré carré. Dans les comex, la percée des profils féminins se limite le plus souvent aux postes fonctionnels : ressources humaines, marketing et communication, juridique, RSE. Leur place s’est même effritée en finance ou dans l’IT et le numérique”. Chiffres contradictoires :Les fonctions opérationnelles sont occupées à 86 % par des hommes.
Il faut rappeler qu’Isabelle Kocher a été la première femme à etre nommée à la tête d’une entreprise du CAC 40. En l’occurence Engie. Christel Heydemann sera le deuxième puisqu’elle est appelée à remplacer Stéphane Richard à la tête du groupe Orange à partir du 4 avril prochain. En résumé, les femmes entrevoient la fin de l’hiver, mais le printemps peut leur paraître encore lointain.
@Méditerranéennes Magazine
* Le SBF 120 – Société des Bourses Françaises- est un indice boursier déterminé à partir des cotations des 120 entreprises les plus liquides cotées sur le marché français.
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