Alors que la pandémie du COVI-19 a tendance à s’effacer petit à petit dans de nombreux territoires, en Espagne l’heure est au premier bilan. Et de sa lecture, il ressort que les femmes sont celles qui ont le plus souffert. À tous les niveaux: économique, social, sécuritaire.La précarité de l’emploi  s’est aggravée: le chomage des femmes  est supérieur de quatre points à celui des hommes.Leur taux d’activité est inférieur de dix points, alors que  trois emplois à temps partiel sur quatre sont pour elles. En même temps, le salaire moyen des femmes est,inférieur de 19,5 pour cent à celui des hommes.

La situation est tellement inquiétante qu’une étude nous apprend que l’année de la pandémie a vu l’Espagne perdre  six places au classement par pays de  de l’égalité  sur le plan économique. En passant de la 8e à la 14e place en Europe. Ce qui fait dire à certains qu’en Espagne  la pauvreté a le visage d’une femme.

Sur le plan sécuritaire, les chiffres sont également inquiétants. Une femme sur trois âgée de plus de 16 ans a été agressée par un conjoint ou un ex-partenaire. On évoque le chiffre effrayant de 1113 femmes assassinées depuis 2013.  Toutes les cinq heures un viol est signalé et 36 200 femmes victimes de violences vivent sous protection policière.Pourtant, la péninsule ibérique est sans doute le pays qui a fait le plus d’efforts et imaginé les meilleures répliques politiques, juridiques et sociales pour contrer ce fleau mondial.

@Selma Barchaoui