Erige Sehiri: « j’aime les films chorales”
Cet automne ressemble plutôt à un été indien pour la réalisatrice tunisienne Erige Sehiri qui a vu son long métrage “Sous les figues “poursuivre sa marche en avant en remportant le Bayard d’or du festival de Namur le 7 octobre Dans les colonnes d’unquotidien de son pays de coeur, la native de Lyon n’occulte rien.
Elle explique le choix de la thématique, rappelle le grand intérêt qu’elle a pour la jeunesse et la place des femmes dans la société, évoque sa démarche technique et les artistes, réalisateurs ou documentaristes qui l’inspirent.
En citant Abdellatif Kechiche pour «L’esquive» et «La graine et le mulet», Sofia Coppola, Maiwenn («Polisse»), Raymond Depardon, Costa Gavras, Terrence Malik, Kiarostami, Ashgar Farhadi, Fellini.. Que du beau et talentueux monde ! F.C
Ses préférences. “Je suis dans un processus organique où le travail évolue et où plein de choses se révèlent. J’aime les microcosmes sociaux et les «films chorales» qui racontent la vie plutôt que les films centrés sur un ou quelques personnages principaux. Les amourettes entre les personnages sont, en fait, un prétexte non artificiel pour refléter la société. Le film montre la manière d’être et de penser des personnages ainsi que leur rapport à l’amour, l’amitié, le travail, l’argent, la terre et à l’ancienne génération. Le film révèle que ces jeunes filles et garçons ont les mêmes préoccupations que tous les autres jeunes du monde. Notre jeunesse est tout aussi moderne que celle du reste du monde. En fait, j’ai joué sur le côté ancestral de la cueillette et la modernité de la jeunesse”.
( Extrait d’un entretien publié par le quotidien tunisien La Presse daté du 19 octobre 2022).
Commentaires