Elyanna, sa musique lui ressemble

Elyanna rêvait de frapper un grand coup à l’échelle de la pop internationale en participant à l’un des  plus fameux  concerts américains, celui de Coachella en Californie. Sur son compte Instagram, elle avait partagé  la fierté  de cet adoubement par la profession avec ses centaines de milliers de followers :”Je suis tellement reconnaissante de chanter ma langue et d’apporter ma culture, ma musique et ma danse à un festival comme @Coachella.” Il faut dire qu’avant elle seulement deux artistes aux orgines arabes avaient eu cette chance.En l’occurence, la DJ palestinienne Sama et le rappeur américano-marocain French Montana.

Mission accomplie donc  ce 22 avril 2023.  À indio, exceptionnellement, l’artiste palestinienne a eu droit à deux apparitions. La première a eu lieu  le 15 avril au lendemain de l’ouverture du festival. Une formidable reconnaissance. Elle y a présenté  un  nouveau single, Janene Orr, ainsi que  des titres égyptiens de son enfance, avec son frère Feras au clavier”.

Mais Elyanna  ( de son vrai nom Elian Amer Marjiya ) ne se bat pas seulement pour sa réputation et sa carrière.Son obsession, depuis qu’elle entrée en fanfare dans le grand monde de la pop,  grâce à la puissance des réseaux sociaux,  avec ses fameux titres “Ghareeb Alay“, “Ala Bali” et Ana Lahale“est de s’imposer en chantant en arabe et  en devenant incontournable  dans un calendrier international où la règle – voire la condition –  est d’être audible surtout en anglais.

Dotée d’une voix puissante, habillée de sensualité, la native d’Elian Marjieh, Nazareth,  dont le père est Palestinien   et la mère Chilienne, est installée à Los Angeles depuis l’âge de 15 ans. Elle chante  indiférement en arabe et en  anglais. Mais elle puise sa thématique  et ses références dans le patrimoine musical arabe.

Avant  même de poser ses valises à Indio en annonçant son programme, Elyanna se réjouissait : « Coachella est le plus grand festival du monde et… il y aura du chant arabe et de la langue arabe là-bas et des tabla et toutes les choses amusantes que dont notre culture s’enorgueillit..

On devine  que son ambitieux projet et partagé avec  les créateurs et créatrices de sa génération. Notamment lorsqu’elle répète en usanr du nous pluriel  dans les interviews et les conférences de presse d’avant spectacles : « Nous introduisons une nouvelle culture et nous veillons à ce que tout le monde nous entende, partout,  sur tous  les continents“.

Ses deux dernières sorties californiennes ont participer à la rapprocher un peu plus  des publics arabes et fait explosé les chiffres des audiences de ses performances musicales sur les platformes musicales les plus réputées. Aujourd’hui,on ne compte plus les articles, les interviews et les reportages que lui son consacrés dans tout le Moyen Orient.

Toute cette effervescence  ne la destabilise pas ni ne gonfle son ego. Elle l’encourage plutôt à travailler encore plus et mieux. Comme elle l’a confié récemment dans les colonnes du magazine saoudien Arabnews: « En ce moment, je travaille sur un album qui me passionne beaucoup. C’est très différent. J’ai l’impression que c’est comme la vraie Elyanna. Donc, je suis très excitée”.

Et puis comment mettre sous silence la plus belle chose qui caractérise la nouvelle et très jeune (21 ans, depuis le 21 janvier) reprrésentante de la pop arabe et internationale: une authenticité indiscutable qu’elle défend bec et ongle et qu’elle promet de conserver tant qu’elle se produira sur une scène.

 Et puis, il y a aussi cet attachement viscéral à  la Palestine dont le morceau intitulé ‘Oululee Leh’ est le symbole. Son premier EP Elyanna – sorti en février 2020, via ElMar Music, comportait six titres et  avait connu un succès fou avec  des millions de vues. Alors qu’elle va fêter son 20e anniversaire ce vendredi 21 janvier, elle compte déjà  300 000 followers sur youtube et 500 000 sur  Instagram.

Pour ce faire, Elyanna s’est aussi engagée à ne jamais oublier la terre palestinienne qui l’a vu grandir et à laquelle  elle doit l’essentiel de sa personnalité. Arabnwews qui était présent lors de sa démonstration californienne raconte comme elle “a fait flotter un keffieh, foulard communément symbolique de la résistance palestinienne, au son retentissant de ses fans dans le public”.

Celle que les spécialistes de chanson arabe  voient comme la “Warda” au temps  du web et du monde tout digital  ne vient pas de nulle part.  Elle a grandi dans une famille de musiciens. Avec un grand père poète  et chanteur rt  une  mère également férue de poésie et de littérature, on peut dire qu’elle a baigné dans un environnement nourri par la musique.

@Fayçal CHEHAT

Commentaires

Soyez le premier à commenter cet article ...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir au TOP