Catherine Deneuve : « La salle de cinéma m’est irremplaçable »

Catherine  Deneuve est à l’évidence un monument du cinéma français  Alors qu’elle a fêté son 80e anniversaire,le 22 octobrer dernier, la star reste plus que jamais active sur les plateaux de tournage avec ce privilège rêvé par tous les acteurs et toutes les actrices d’être désiré(e)s par les réalisateurs et de pouvoir être exigeante en retour au sjet des scénarios qu’on lui propose.

C’est ainsi qu’elle vient de tourner au Japon  long métrage  “Yōkai, le monde des esprits” sous la direction du Singapourien Eric Khoo où elle joue le rôle d’une chanteuse célèbre en tournée au pays du Soleil Levant. Un film dont la sortie dans les salles françaises est prévue le 26 février. C’est son deuxième popus asiatique cinq ans  après « La Vérité » du  Japonais Hirokazu Kore-eda.

Son autre actualité chaude  doit l’amener à présider la 50e cérémonie des César qui doit avoir lieu le 28 février à l’Olympia (Paris). Une institution du 7e art français où elle fut sacrée à deux reprises : Pour « Le dernier métro » en 1981  et  « Indochine  » en 1993

Photo page facebook Festival de Cannes 2024

Cependant, la native de Paris  avoue y  aller à reculons et a clairement justifié son manque d’enthousiame au micro de  La Matinale de France Inter : « Ça fait très longtemps que je ne vais plus aux César. Je n’étais plus du tout d’accord depuis longtemps. J’ai connu les César aux débuts, avec Georges] Cravenne [créateur de la cérémonie, ndlr], après il y a eu Daniel Toscan du Plantier, c’était très différent. Et puis ça a changé à nouveau, et là, pour moi, ça s’est aggravé d’une façon pas acceptable, sur le fond des choses. C’était tout le système, toute l’organisation que je ne trouvais pas assez sérieux« .  Cette actualité  lui a valu d’être beaucoup sollicitée ces derniers jours  par tous les médias qui comptent en France. Y compris Télérama Magazine  dans lequel elle a abordé une variété de sujets. Nous en avons retenu deux. Sa vision de la fan attitude et  l’importance d’aller voir un film projeté en salle.

 La fan atttude

« La condition de fan est très loin de moi, de ma façon de voir les choses. Mais dans ce ilm, mon plus grand fan est aussi, et d’abord, un fantôme. Cela change tout : un fan fantôme, c’est beaucoup mieux ! Dans la vraie vie, la fan attitude peut devenir une source d’embarras et de gêne, quand l’expres- sion directe de l’admiration semble relever d’un aveugle- ment, d’un fanatisme, précisément. Je peux admirer, quant à moi, beaucoup d’artistes, mais seulement en les regardant ou en les écoutant exercer leur métier… »

Le cinéma, c’est dans une salle !

« La salle m’est irremplaçable. Le silence que font ensemble, dans le noir, les spectateurs, devant un film, apporte une vibration que l’on n’aura jamais avec le silence tout court, chez soi, face à un écran. Il y a des films auxquels seule une vraie projection peut rendre justice. Par exemple, ceux du cinéaste chinois Jia Zhang-ke. Lorsque j’ai présidé le jury de la Mostra de Venise [en 2006], nous avons eu l’opportunité de lui décerner le Lion d’or pour Still Life, et je suis tou- jours admirative de son travail, notamment de son dernier ilm, Les Feux sauvages, sorti début janvier. Son épouse, Zao Tao, y a une présence mutique, à l’expressivité incroya- ble. C’est une autre manière d’être et de jouer que les actrices et acteurs occidentaux, s’appuyant, généralement, davantage sur la parole. »

(Propos extraits d’un entretien paru dans les colonnes de l’hebdomadaire culturel français  « Télérama » daté du 18 février 2025)

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