Caroline Garcia : la fantastique remontada
Lorsqu’elle pénètrera lundi 30 août à 17 heures sur la surface en Decoturf des courts de Flushing Meadows pour affronter la Russe KamillaRakhimova,une joueuse sortie des qualifications, la Française Caroline Garcia n’ignoera pas qu’elle fera partie des prétendantes à la victoire finale de l’US Open.Son retour flamboyant des trois derniers mois lui ouvre cette perspective.
Si la Tunisienne Ons Jabeur dont a suivi le parcours dans nos colonnes a fait le show de mai à juillet jusqu’à monter sur la podium du classement mondial féminin, Caroline Garcia est revenue du Diable Vauvert et a effectué une sacrée remontada qui la fit passer de la 78e à la 17e place. Pour atteindre un tel résultat, elle a dû aligner les matches victorieux (27 ), un record à l’heure où est rédigé ce portrait.
Du coup, la native de Saint-Germain en Laye se présente en cette fin du mois d’août dans une position enviable avant de fouler la terre battue son troisième tournoi du Grand Chelem de l’année. À New York, Garcia sera en effet dans la peau d’une des trois favorites en mesure de soulever le trophée.
Celle qui a pour entraîneur Bertrand Perret, l’ancien coach de Ons Jabreur, a surtout remporté trois tournois majeurs.. D’abord sur le gazon de Hambourg, puis sur la terre battue de Varsovie qui s’est achevé par une victoire devant la Roumaine Ana Bogdan 6-4, 6-1. Puis celui encore plus clinquant de Cincinnati où pour toucher le Graal elle a dû écarter de son chemin trois joueuses du top ten : Maria Sakkari (3e), Jessica Pegula (8e) et Aryna Sabalenka (7e). Excusez du peu ! Son mérite dans le tournoi basé dans l’Etat de l’Ohio est d’autant plus grand qu’elle a réalisé un marathon en étant sortie des qualifications. Un fait rare à ce niveau de compétition.
Toutefois, les premiers vrais signaux de la renaissance, Caroline les a donnés à ses fans lors de deux tounois du Grand Chelem 2022. À Roland Garros d’abord dont elle atteint les huitièmes de finale puis à Wimbledon où elle a échoué au stade de la compétition, battue par la Tchèque Marie Bouzkovà . Non sans avoir proposé tout le temps où elle a été sur le gazon un tennis séduisant fait d’attaques incessantes Comme des vagues agressives en temps de houle. Un jeu qui plaît beauoup au public parfois las de la monotonie et de l’uniformité devenues des marques de fabrique sur le circuit.
Caroline Garcia ne se défile pas lorsqu’elle est invitée à évoquer la génèse de sa renaissance et ce jeu qui plaît tant. Celle qui se se fait appeler désormais l’As des aces, – elle en a distribué 292 entre printemps et été – se raconte après le panache montré à Cincinnati : “C’est comme ça que j’ai appris à jouer en fait. J’ai eu des doutes, parce que ça ne marchait pas toujours. Or il faut aussi essayer d’oublier ce que les gens disent, mais ça arrive toujours à vos oreilles d’une manière ou d’une autre, et parfois de la part de personnes connues… Donc ça vous affecte. La route n’a pas été droite Mais en jouant ce style de jeu, en gagnant des matches, ce titre ici… Si j’avais encore des doutes, cela me prouve plus que tout que c’est la bonne voie à suivre“.
A 28 ans, et après quatre années de souffrance, voila Caroline en mesure, peut-être, d’entrer à nouveau dans la cour des plus grandes. Comme elle avait su le faire en 2018 pointant à la 4e place WTA sortir de deux succès en Chine, à Wuhan puis à Pékin .
À condition que son corps la laisse tranquille et que les blessures tournent définitivement leur regard ailleurs, elle peut rejoindre définivement dans la légende celles qui ont marqué le tennis féminin français. À l’image d’Amélie Mauresmo et de Marion Bartoli.
@Chehat Fayçal
lées…
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