Beth Ditto: ” Objectivement, l’humanité s’est améliorée en cent ans”

En 2009,  le groupe rock indépendant Gossip avait frappé un énorme coup en publiant Music for Men et son titre phare, Heavy Cross.Un succés phénoménal sous la conduite  de Beth Ditto ( de son vrai nom Patterson). Un opus habillé d’un fort esprit de combat contre les conformismes et pour le respect des genres.

Toutefois, voilà qu’il y a sept ans, les fans de la pianiste et chanteuse à la voix rauque  ont appris  avec tristesse la séparation du groupe. Mais, à l’évidence,il n’y avait rien d’irréparable puisque le trio Beth Ditto,,Nathan Howdeshell, le guitariste et la batteuse Hannah Blilie vient de se rconstituer  sous la direction avisée de Rick Rubin  et sort, en ce mois de mars  2024 annonciateur d’un beau printemps, leur  dernier  album intitulé Real Power.

Beth Dito ( photo capture d’écran)

La native de Searcy en Arkansas, États-Unis, 43 ans depuis le 13 février, avait annoncé  la bonne nouvelle sur son compte Instagram avec ce message résolument positif : “Revenir plus forts, avec autant de joie, d’envie, de reconnaissance et sans se soucier de ce que pensent les gens. Quand nous avons commencé, une grande partie de l’essence de Gossip était basée sur la fuite – c’était toujours présent dans la musique. Nous avons survécu. Nous venions de rien, et nous avons foutu le camp de là-bas. Être ici vingt ans plus tard et continuer à faire de la musique ensemble, c’est tout simplement incroyable.”

Dans un long  et bel entretien qu’elle a donné à l’hebdomadaire spécialisé parisien,Télérama, la défenseure des minorités et des diversités et la lanceuse du mouvement ” Body Positivity Movement”    qui dit aux femmes “d’émanciper leur corps sans le sexualiser”, a abordé tous les sujets avec réalisme tout en montrant un état d’esprit optimiste. Comme le montre cet extrait choisi.

Je ne pense pas que les gens étaient meilleurs autrefois. Objectivement, l’humanité s’est améliorée en cent ans. Les personnes malintentionnées ont toujours existé, mais je crois que dans l’ensemble l’éducation, l’information, la connexion entre les humains ont progressé. Quand quel- qu’un se comporte mal, au moins on le sait, on l’apprend vite. Bien sûr, je me méie beaucoup des réseaux sociaux, avec tous ces donneurs de leçons et cet activisme passif, caché, qu’ils ont généré. Mais il y a aussi de plus en plus de per- sonnes qui agissent vraiment pour le bien d’autrui, par des associations, en éduquant ceux qui en ont besoin. Alors que tout a l’air d’aller mal, peut-être que la vraie radicalité est de choisir d’être le plus heureux possible...”

Mots extraits de l’interview parue dans les colonnes de l’hebdomadaire français Télérama daté du 13 mars 2024)

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