Arles :femmes photographes à l’honneur
La réputation mondiale des Rencontres de la Photographie d’Arles n’est plus à faire. C’est un moment important pour cet art majeur qui n’a pas fini de témoigner depuis un siècle et que les femmes ont su investir avec une patience infinie jusu’à en devenir en ces années 2020 des actrices essentielles.
Cette 53e édition qui a ouvert ses portes le 4 juillet et qui ne les fermera que le 25 septembre sera certainement marquante. Les visiteurs, ils étaient 110 000 lors de la dernière édition à en recevoir (2019), c’est-à-dire avant avant la pandémie du COVID-19, peuvent admirer sereinement les résultats de la révolution en cours depuis quelques décennies.
Cet impressionnant hommage montre combien l’arrivée progressive puis massive des artistes femmes a pu devenir, – selon les propos de Lucy Lippard, écrivaine américaine et historienne de l’art, citée par les organisateurs de l’événement – l’un des moyens d’expression majeur d’émancipation pour se révolter contre le culte du génie masculin ou l’hégémonie de la peinture pour une réinvention radicale de l’image de la femme par les femmes ».
La 54e édition des renocntres d’Arles ne se contente pas d’évoquer ces femmes photgraphes qui couvrent notre actualité prégnante avec ses lots de drames collectifs et individuels, de guerres, d’actes terroristes, de cataclysmes naturels, elle réserve également une place aux anciennes baroudeuses. Celles qui ont ouvert la route du changement.
En vérité, c’est la deuxième fois consécutive qu’Arles expose massivement des femmes et qu’elle met en avant les questions de genre et de sexisme. Ainsi, en 2021, les passionné(e)s de photos ont pu admirer l’oeuvre collective intitulée Masculanités consacrée à la représentation de l’homme.
Sélection d’xpositions à ne pas rater. Parmi tant d’autres.
Une avant-garde féministe
L’expo a déguster sans modération est visible à la Mécanique Générale. Elle est riche de 200 œuvres de 71 femmes artistes réalisées dans les années soixante dix. Il y est question, sur un mode provoquant, de la construction de la féminité Les oeuvres mises en avant trouvent leur source dans le fonds autrichien intitulé Collection Verbund.
À voir aussi à l”Eglise Saint-Anne, le travail sur la danse de la directrice de la photographie franco-américaine Babette Mangolte, lauréate du prix Women in Motion 2022, Y est résumé un demi-siècle de chorégraphies et de performances.
Dans la salle Auguste-Comte, l’exposition consacrée à l’œuvre très originale de Bettina Grossman, décédée en novembre 2021n et révélée par Yto Barrada, dévoile une production multiple avec des photographies, des vidéos, des sculptures..
“Carthographies du corps”
Proposée par l’Américiane Susan Meiselas et l’Italienne Marta Gentilucci à l’Eglise Saint-Blaise. Cette exposition, nous disent les concepteurs du catalogue “trace une carte de la peau et des gestes de femmes âgées, qui évoquent des vies engagées, encore pleines d’énergie et de beauté – une beauté qui provient de la superposition de leurs expériences. Susan Meiselas et Marta Gentilucci se sont associées pour capturer en images et en sons la force vitale qui habite ces corps, l’intensité de leurs vies passées, et l’espoir tenace de la vie restant à vivre, à l’encontre d’une représentation de la vieillesse comme l’absence d’opportunité, voire comme la maladie, la solitude et les privations”.
Lee Miller, photographe professionnelle (1932-1945)
L’exposition est conacrée à la photographe portraitiste américaine qui était basée à New York. Très active au début des années 30, elle a été une talentueuse et courageuse reporter accréditée par l’armée américaine. Elle a couvert le deuxième conflit mondial du siècle pour le magazine Vogue. Auquel elle fournissait également du contenu éditorial tant elle maniait aussi bien les subtilités de la plume que celle de l’appareil photo. La native de en 1907 et décédée en 1977 savait tout faire : photographier la mode, les scènes de la vie quotidienne et réussir magnifiquement des prises sur le vif ou illustrations surréalistes…
@Méditerranéennes Magazine
Infos utiles
Rencontres d’Arles 2022
Ville d’Arles
Du 4 juillet au 25 septembre 2022
Forfait toutes expositions : 37 € en ligne
Forfait journée : 29 € en ligne
Entrée à l’unité : de 5,50 à 15 €
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