Quelques semaines après  avoir été récompensée du prix  d’interprétation féminine du festival de Cannes pour son rôle dans le film “Les Nuits  de Mashhad” du réalisateur Ali Abbasi, la Franco-iranienne  Zar Amir Ebrahimi est revenue sur ce moment magique qui lui a valu la reconnaissance du cinéma mondial et l’exacerbation de la haine des autorités iraniennes. Alors qu’elle doit bientôt rejoindre Melbourne pour tourner dans un film produit par l’Américaine  Cate  Blanchett, elle affirme qu’elle attend encore les retombées professionnelles de son sacre mais reconnait surtout que ce dernier lui a redonné de l’espoir.

« Je suis montée sur la scène comme un robot, aussi choquée que surprise. J’ai même été inca- pable de prendre le prix dans mes mains. C’était un moment intense, j’ai laissé parler mon cœur. Notre film, Les Nuits de Mashhad, avait été vu, mon travail avait été appré- cié. L’Iran a voulu m’effacer et faire en sorte que je n’existe plus comme actrice. Mais cette récompense m’a remise dans la lumière.  Quel quelque chose s’est remis à briller à l’intérieur de moi.  Si je n’en vois pas encore les effets aujourd’hui et que je ne croule pas sous les propositions, mais je veux croire à des changements. Rien ne m’empêchera plus d’aller de l’avant. J’ai retrouvé l’espoir. » (Extrait d’un reportage réalisé par l’hebdomadaire le Journal du dimanche)

* Le film “Les Nuits de  Mashhad” est sort dans les salles européennes le 13 juillet 2022