En Tunisie, le coeur de l’été a réservé un belle surprise avec la nomination par le président de la République. Kaïs Saïed, d’une femme au poste  de chef du gouvernement. Il s’agit de Najla Bouden. Une universitaire de 63 ans. Docteur en géologie est aussi professeure à l’école nationale d’ingénieurs de Tunis.

C’est la première fois, dans l’histoire  de  la rive sud de la Méditerranée, qu’une femme accède à une telle fonction. Ce que n’a pas manqué de rappeler le président, lorsque Najla Bouden a enfin dévoilé la composante de son gouvernement onze semaines plus tard : « Le Premier ministre a été désigné, ce qui fait d’elle la première femme Premier ministre en Tunisie et parmi les pays arabes. C’est un honneur pour les femmes tunisiennes qui ne sont pas des produits de beauté qui embellissent les institutions, ou les institutions parlementaires. Nous ne sommes sous le mandat de personne. Mais comme la constitution prévoit un gouvernement, celui-ci a été formé et sa formation a été plus rapide que les opposants ne l’avaient prévu ».

Dans la nouvelle équipe gouvernementale, neuf postes sur vingt-cinq sont revenus à des femmes. Dont deux portefeuilles régaliens. Celui  de la Justice, confié à Leïla Jaffel. Et celui des  Finances, dont a hérité Sihem Boughdiri Nemsia.

Pour rappel, Najla Bouden  succède à Hichem Mechichi limogé le 25 juillet en même temps qu’avaient été gelés les pouvoirs  du Parlement et  levée l’immunité des députés.Une initiative unilatérale du président fermement  condamnée par une partie de l’opposition.

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