Souâd Kedri : la terrible “absence subversive” du théâtre en Algérie

En Algérie, la culture est devenue le parent pauvre depuis trois ou quatre lustres déjà. On est bien loin de la formidable effervescence des années 60 et 70 voire  de la décennie 80 . Et le théâtre est sans doute une des grandes victimes de ce déclassement. Souâd Kedri, enseignante, chercheuse à l’université Mouloud Mammeri  de Tizi-Ouzou  et fondatrice du festival de théâtre et de cinéma de Yakouren en a dressé un triste tableau dans les colonnes du quotidien algérois, Liberté.

Il n’est pas très difficile de répondre à cette question. Actuellement, en Algérie, les arts, en général, et le théâtre, en particulier, sont entrés dans une phase de dispersion, d’émiettement et de léthargie. Force est de co­­­nstater que le théâtre commence à se faire très rare, pour ne pas dire son absence subversive dans le paysage culturel du pays.
Ce qui est déplorable est que pendant les années 1990-2000, le 4e art a connu une “renaissance” aux niveaux artistique, esthétique et culturel et ce, grâce à l’engagement de femmes et d’hommes de théâtre et de cinéma qui ont œuvré en collectif et relevé le défi, celui de redonner de la vigueur à la vie intellectuelle et cela, au travers de leurs créations artistiques et recherches. Aujourd’hui, le paysage culturel du pays en est touché de plein fouet. Nous sommes témoins d’une “banqueroute” qui affecte les secteurs artistique et culturel, en général, et le théâtre, en particulier”. (Extrait d’une interview publié par le quotidien Liberté du 21 février 2022).

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