Sheila O’Connor: »J’aurai 14 ans toute ma vie »

En 1980, elle avait douze ans et était élève en cinquième à Paris. La titi parisienne semblait partie pour jouer le rôle de « Vic » la tête d’affiche de « La Boum » quand une certaine Sophie Marceau, arrivée en fin de casting, lui passa devant, avec pour résultat ce gigantesque jackpot populaire et financier que le cinéma français avait rarement connu jusque-là.

Sheila (Pénélope dans le casting) a dû se contenter d’être la fille à la chevelure rousse flamboyante et la meilleure copine de Vic dans le scénario bien ficelé du film signé Claude Pinoteau.  Mais pour la native de la Drôme, la suite ne  ressembla pas à un long fleuve tranquille.

Sheilla O’Connor passa par toutes les galères que connaissent les jeunes et aussi les  moins jeune prétendants  à la lumière promise par le 7e art en particulier et le monde artistique en général . Mais la titi  à la peau dure ne jamais  sans avoir  à se renier  ni à céder à l’aigreur.

Quarante cinq ans plus tard, la voilà qui croque dans  un nouveau karma et une  nouvelle carrière de comédienne  en  offrant au public du Festival d’Avignon un spectacle très réussi et émouvant intitulé « J’aurai 14 ans toute ma vie« .

Encouragée  par Philippe Calvario, comédien et metteur en scène, créateur de  l’association « Scène au Jardin », Sheila O’Connor  se lança dans l’aventure  en ramassant ses souvenirs (« tout est vrai », comme elle dit) et raconter les coulisses de La Boum ». Cela donne  un spectacle  puissant, chaleureux  qui ravit le public  d’Avignon depuis le 5 juillet et jusqu’au 25 du même mois. Un petit bonheur qui devrait vagabonder sans doute aucun dans tout l’Hexagone. Même quand il arrive en retard ou sur le tard, le bonheur ne manque jamais de sel.    F.C 

 

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« J’ai grandi dans un milieu ouvrier avec pas mal de violence. Mon côté super rigolo et joyeux m’a sauvée mais j’ai vécu des expériences assez rock’n’roll. J’étais une louloute de Château Rouge-Barbès on ne disait pas les quartiers. J’ai grandi dans la rue. Je savais me défendre comme une titi parisienne. On me dit encore souvent que j’ai l’accent parisien  qui n’existe plus…

« Il y avait des messieurs malintentionnés. J’ai frappé pas mal de réalisateurs salaces et des producteurs. qui faisaient de faux castings.J’étais assez  punchy. Je l’ai payé. Dès qu’on emmerdait, ça partait.C’était quotidien, la petite main au derrière  discrètement. Il y avait un côté…quand j’étais artiste fallait abosolument parler de cul. »

(Propos extraits du portrait de l’actrice publié dans les colonnes du quotidien Le Parisien paru le 21 juillet 2025)

 

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