Oscars: Maryam Touzani si près des Etoiles

“The Blue Caftan“, le long métrage de la Marocaine Maryam Touzani peut continuer de rêver à un oscar en 2023 dans la catégorie du meilleur film étranger.Dans l’avant dernière étape, il est toujours sélectionné.

Le film fait désormais partie d’une short list de 15 films sur les 93 en lice.C’est le 24 janvier que l’Académie des arts et des sciences du cinéma publiera la liste définitive des films retenus avant la cérémonie de remise de la précieuse récompense le 12 mars prochain.

Au soir de cette annonce, Maryam Touzani n’a pas caché sa joie : « Je suis  immensément heureuse de cette nouvelle et honorée de pouvoir représenter le Maroc. »

Le film qui avait fait sensation  en mai dernier au Festival de  Cannes  est interprété dans les rôles principaux par l’acteur palestinien Saleh Bakri  et la talentueuse comédienne  maroco-espagnole, Lubna Azabal.

C’est l’histoire émouvante d’un jeune couple aimant, qui tient un magasin de caftans traditionnels . Un couple en apparence sans histoire, mais qui vit sous le poids d’un secret terrible, qui détruirait tout s’il venait à être révélé à tous : l’homoxexualité de l’époux.

En effet, afin de répondre à une clientèle exigeante, Halim et Mina  engagent Yossef un jeune homme talentueux comme apprenti. Lentement Mina se rend compte à quel point son mari est ému par sa présence.

Dans une société marocaine fagocitée par d’ancestrales traditions et des régles religieuses contraignantes et omniprésentes, la vie de Halim et Mina, pourrait vite devenir intenable. C’est dans la médina de Salé, proche de capitale Rabat, que s’est déroulé le tournage.

Toutefois, dans ses multiples sorties médiatiques,la réalisatrice franco-marocaine insiste pour dire – afin que son histoire ne soit pas cataloguée et enfermée dans un tiroir – que le sujet de son film n’est pas l’homosexualité.

Mais l’amour entre les êtres humains en général, la bienveillance et le respect des différences :  “Ce que j’ai eu envie de faire à travers ce film aussi, c’est de créer de l’empathie pour des personnages, qu’on apprenne à les connaître, et qu’on leur donne une chance justement pour comprendre qui ils sont, pour les aimer tels qu’ils sont et c’est pour ça que c’est un film qui parle d’amour pour moi avant tout. Ce n’est pas un film qui parle d’homosexualité, c’est un film qui parle d’amourLa liberté d’aimer nous appartient, elle n’appartient qu’à nous. Et je pense qu’à présent il y a encore un long chemin à faire. Et j’espère justement que le film va pouvoir contribuer à un débat sain afin de faire évoluer aussi les lois”.

La réalisatrice, scénariste et actrice née il y a 42 ans à Tanger ne souhaite pas que la puissance de l’histoire d’amour fasse oublier que son  film se penche aussi  sur l’amour d’un métier, celui du maalem [maître tailleur en dialecte marocain], qui tend à disparaître. L’évolution de l’histoire se fait en parallèle de la confection du caftan”.

 

Cette nomination au plus grand prix du cinéma amériain n’est pas due au hasard vu le parcours du film durant les six derniers mois. En effet, après avoir remporté  à Cannes le Prix de la Critique Internationale”Le Bleu du caftan” a connu une avalanche de récompenses internationales: 21 au total.

Et il a été vendu pour le moment dans une trentaine de pays.Un Oscar le placerait dans une autre dimension.La cérémonie finale aura lieu au Théâtre Dolby  de Los Angeles et sera présentée par l’humoriste et animateur de télévision (ABC), Johnny Kimmel..

@Fayçal CHEHAT

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