Megan Montaner : le deal gagnant gagnant avec ses parents
La trentaine finissante, mais épanouie, l’actrice espagnole Megan Montaner a bouclé avec succès le tournage du long métrage « La buena suerte » (« La bonne chance » ) sous la direction de Gracia Querejeta où elle campe le rôle d’une jeune femme, orpheline de son état, ayant passé l’essentiel de sa première partie de vie de famille d’accueil en famille d’accueil, est enfin appelée a construire la sienne. Le film avait été sélectionné en avril dernier par le Festival de Malaga.
L’actrice qui avait suivi une formation de maquilleuse, dont elle est fière, avant de faire ses débuts dans une télévision locale, peut s’enorgueillir de posséder, à 37 ans, un des plus beaux palmarès du pays comme actrice de séries. Quatorze entre 2010 et 2022. Même si carrière au cinéma reste à construire
Maman de deux enfants, Megan détient sans doute un record du genre en campant le rôle de la sage-femme Pepa Aguirre pendant trois ans et 98 épisodes de la série culte » Le Secret » « (El Secrete de Puente Viejo »), une production Boomerang TV et Antena 3, avec une moyenne de 2 millions de téléspectateurs par émission. Sans compter le succès incroyable connu également en Italie par la série ibérique.
Un challenge important, clairement difficile, mis qui ne pouvait que séduire celle qui a grandi dans Huesca, une petite ville de province. Même si elle tient à préciser que l’héroîne du film n’avait rien à voir avec son histoire et sa construction personnelle. Elle sait seulement l’importance de la cellule familiale quand elle fonctionne normalement. Cette dernière dit-elle » est un argument qui ne vieillit jamais, car c’est ce qui nous définit. Savoir qu’il y aura toujours quelqu’un pour nous, quoi qu’il arrive, est fondamental« .
Dans une sortie médiatique récente, l’actrice aragonaise, qui a eu la chance, reconnaît-elle, de se voir offrir régulièrement des rôles de personnalités plutôt puissantes dans les séries, raconte avec émotion la deal qu’elle avait personnellement trouvé avec ses parents après leur avoir annoncé sa volonté et son ambition de devenir actrice et comédienne.
» C’était compliqué. Originaire de Huesca et sans aucun lien familial avec le monde du spectacle ou de l’audiovisuel, quand j’en ai parlé pour la première fois, ils m’ont regardée comme une extraterrestre. Mais ils m’ont donné ma chance sans broncher. « Si c’est ce qui te motive, fonce », m’ont-ils dit. Ils ont accepté de m’aider, mais je devais faire ma part et faire preuve d’engagement, que ce n’était pas un caprice. J’ai travaillé dans des bars pour pouvoir me le permettre. L’accord prévoyait que je payais les cours de théâtre et qu’ils payaient l’appartement. Ou était-ce l’inverse ? Je ne m’en souviens plus. Enfin, c’était un peu ça. Disons qu’ils me soutenaient, mais dans une certaine mesure. Si ça ne marchait pas, ils me disaient clairement que je devais fermer boutique. Et puis, les choses se sont arrangées, les choses ont fonctionné, et jusqu’à aujourd’hui… »
(Propos extraits de l’interview accordée au quotidien espagnol El Mundo parue le 26 juin 2025)
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