Dans un ouvrage intitulé “Une justice à visage humain” paru aux éditions  Du Rocher, Béatrice Penaud Ducourneau, 53 ans, juge  de la liberté et de la détention  dans le Val d’Oise (France), raconte son parcours et ses face à face quotidiens avec les auteurs de toutes les maltratances qui enlaidissent la vie des citoyens ; violeurs, assassins, petits et grands, escrocs, proxénètes, auteurs de féminicides, incestueux…

Béatrice Penaud Ducourneau  fait un état des lieux  de la violence en France et donne ses convictions sur  ce que doit être le bon exercice de la justice. Selon les spécialistes de l’édition et des questions de justice, cet ouvrage est unique en son genre. La bataille est loin d’être simple puisqu’il s’agit à la fois de préserver l’harmonie sociale et laisser une espérance à l’individu.  FC 

“Les violences conjugales, c’est tous les jours. C’est le contentieux le plus massif. Les violences sexuelles, les viols et les incestes sont aussi beaucoup plus courants que les gens ne le pensent. Mais les dossiers les plus épouvantables sont les affaires touchant les enfants…

“Je ne suis pas maman, mais je m’occupe d’une petite fille. Les violences sur enfants  bouleversent tous les magistrats. Quand je sais que je vais avoir un tel dossier, j’appréhende dès le matin. Cela me choque particulièrement…

“L’enfant est la plus grande victime de nos sociétés. Il faudrait plus de mesures préventions. C’est un travail de fond avec les service sociaux, notamment l’aide sociale à l’enfance“.

(Propos extraits de l’entretien paru dans les colonnes du Parisien magazine du 17 mars 2023)